La chanson The Son Of Hannah est une représentation parfaite de cette évolution personnelle. Sa première incarnation était le reflet de mon échec en tant que fils et exposait à la fois la perte de ma foi en la joie et en la renaissance. J’étais du mauvais côté du miroir, du côté sombre, et je contemplais la vie de mon père dans son ensemble, de sa dérive désespérée à son allégresse profonde. Je n’avais aucune de cette dite allégresse en moi, et je pensais n’être que désespoir. Cette chanson est venue assez rapidement — selon mes standards de création, du moins. Elle était aussi authentique que ce que je pouvais alors comprendre ou ressentir de ce qu’est l’honnêteté. La chanson était conçue pour être partagée une seule fois en concert ; j’avais besoin de donner le ton, de m’exposer avant d’entrer dans le voyage personnel qui allait suivre. Ce fut difficile, mais tout aussi sincère et vrai.
Alors, pourquoi revenir à The Son Of Hannah maintenant, me demanderez-vous ? Il existe un lien très intime entre sa nature et la nuance sous-jacente qui m’a mené à écrire la chanson I’m Afraid. Je ne pense pas que j’aurais pu explorer, et encore moins exposer publiquement ce qui réside en moi, sans ce que la chanson The Son Of Hannah est devenue avec le temps. Et je suis certain que, si certains d’entre vous connaissent la version originale (aussi en concert) tirée de l’album Standing Under Bright Lights, vous percevrez à quel point cette chanson a été transformatrice pour moi. Entre la précision émotionnelle des nouveaux arrangements et l’aspect dévotionnel de son rythme intérieur, je dirais qu’il s’y trouve une forme de purification spirituelle transcendante, bien plus vibrante, et ceci à travers un éblouissement à la fois délicatement subtil et intensément vivant.