Avoir une si courte période de réflexion sur la nature de la chanson avec Ben avant que nous nous réunissions tous pour écouter notre matériel a été une entreprise libératrice pour nous deux. Trop de pensées structurelles enfrênent le lâcher-prise nécessaire dans notre mouvement créatif, alors ces sessions séparées m’offrent le privilège de plonger plus profondément avec un effet plus direct, tout en réfléchissant à sa signification en étapes sans être contraint par la vision en entonnoir qui se produit lorsque nous passons des heures innombrables sur des textures sonores, aussi vitales qu’une fraction de seconde de la chanson cela puisse évidemment être… Encore une fois, mon manque d’énergie soutenue a purgé les futilités qui ont toujours eu des conséquences sur ma version en studio d’un moment (et pourquoi leurs incarnations en direct ont toujours été entièrement différentes émotionnellement). C’est ce à quoi je souhaite toucher; davantage des couches émotionnelles d’une chanson et moins de l’intellectualisation texturale de son véhicule. C’est aussi ce que signifie pour moi « brûler les ponts » de mon besoin affectif de confort et de sécurité…