Mon meilleur ami, en plus d’être membre de mon groupe, Jeff, est l’hôte du Club et il partage les histoires inédites aux membres du Club. Voici un extrait de l’histoire à propos de la chanson “Snowflakes in July”.
[…] On a alors commencé à parler de ce dernier chapitre, de ce dernier vinyle, de cette chanson si significative qu’est « Snowflakes in July ». Je lui ai demandé ce qu’il ressentait par rapport à cette chanson, à ce moment précis, alors que nous terminons ce qui semblait être l’année la plus épanouissante de nos vies, et commençons tout juste à réaliser à quel point nous sommes différents de qui nous étions à cette même date l’an dernier.
Et il a dit : « Tous les souvenirs qui ont façonné la personne que je suis, qui donnent étrangement un sens à tout ce silence qui me remplit depuis des années, qui m’ont aidé à affronter le vide que je ressens encore aujourd’hui quand je pense à la fin comme une simple image sur laquelle les couleurs s’estompent aussi vite que nous regrettons chaque promesse non tenue, sachant qu’un jour, toujours trop tôt, la seule chose qui compte, c’est la mesure de l’amour que nous avons partagé avec les autres. C’est ce qui définira l’image de nous-mêmes dont les gens se souviendront lorsqu’ils se tiennent devant nous, parti comme un flocon de neige en juillet… C’est ce que je ressens… Un peu plus en paix que je peux peut-être comprendre. »
Après avoir raccroché, ces mots simples continuaient de résonner dans mon esprit. « La mesure de l’amour que nous avons partagé avec les autres… » J’ai trouvé que c’était si beau, si puissant, une telle invitation inspirante. Alors que tout semble s’effondrer parfois, comme ce fut le cas pour Alex lorsqu’il est arrivé pour la première fois à Tanger, une histoire que j’espère vraiment qu’il partagera avec vous tous un jour, cette invitation à s’offrir à d’autres dans le besoin, sachant que nous ne serons jamais oubliés quand nos moments de désespoir viendront… C’est ce qui compte le plus… Le don de l’amour est gratuit, mais ça nous coûte tout ce que nous avons… Surtout quand on a été meurtri, blessé ou brisé par l’amour, c’est difficile de croire en sa nature libératrice pour toujours et encore plus de vouloir s’offrir à nouveau.
“La mesure de l’amour que nous avons partagé avec les autres” est ce qui demeure au coeur de « Windows in the Sky », l’esprit dans lequel il a été conçu, et « Snowflakes in July » l’incarne avec une honnêteté grandiose.