Alex Henry Foster, heureux d’avoir enfin repris le boulot
Originalement paru dans Le Soleil le 18 juillet 2024.
Écrit par Ian Bussières.
Lire l’article original ici.
Habitué de mener de front plusieurs projets, l’auteur-compositeur-interprète Alex Henry Foster, connu dans une autre vie pour avoir été le leader et chanteur du groupe rock alternatif Your Favorite Enemies, est heureux de reprendre enfin le boulot après une longue période d’inactivité forcée.
Après avoir lancé l’album ambiant Kimiyo ce printemps, Foster fait la tournée des festivals européens avant de rentrer au Québec le 29 juillet, alors qu’il se préparera à lancer un autre album, A Measure of Shape and Sound, et une tournée américaine cet automne.
«Ça fait du bien, car j’ai eu au début de 2023 une opération à cœur ouvert pour une double greffe de valves cardiaques. Ça devait durer trois heures, ça en a duré dix. J’ai dû avoir beaucoup de transfusions sanguines et on a dû me maintenir en vie avec des machines», raconte, en vidéoconférence à partir de l’Allemagne, le Montréalais qui réside à Drummondville depuis plusieurs années.
À la suite de cette intervention délicate, Foster a passé quelques mois sans être capable de parler et il avait perdu beaucoup de motricité. «Je n’étais pas capable de lire, pas capable d’écrire, pas capable de jouer de la guitare…» laisse-t-il tomber.
Bref, l’horreur pour un artiste habituellement occupé et créatif comme lui. «J’ai recommencé graduellement la musique à mesure que je retrouvais mes facultés. J’ai un horaire moins chargé que d’habitude, car, autrefois, quand je partais en tournée, c’était six soirs par semaine durant trois mois.»
«Ça fait du bien, car j’ai eu au début de 2023 une opération à cœur ouvert pour une double greffe de valves cardiaques. Ça devait durer trois heures, ça en a duré dix. J’ai dû avoir beaucoup de transfusions sanguines et on a dû me maintenir en vie avec des machines», raconte, en vidéoconférence à partir de l’Allemagne, le Montréalais qui réside à Drummondville depuis plusieurs années.
À la suite de cette intervention délicate, Foster a passé quelques mois sans être capable de parler et il avait perdu beaucoup de motricité. «Je n’étais pas capable de lire, pas capable d’écrire, pas capable de jouer de la guitare…» laisse-t-il tomber.
Bref, l’horreur pour un artiste habituellement occupé et créatif comme lui. «J’ai recommencé graduellement la musique à mesure que je retrouvais mes facultés. J’ai un horaire moins chargé que d’habitude, car, autrefois, quand je partais en tournée, c’était six soirs par semaine durant trois mois.»
Un Film
Cette reprise des activités à son rythme aura tout de même permis à l’artiste qui fait dans le post-rock et la musique expérimentale ambiante de se pencher à nouveau sur un projet de film intitulé Voyage à la Mer, qu’il avait lancé en 2010 et laissé en plan.
«Kimiyo, que j’ai enregistré avec la chanteuse Momoka Tobari (qu’on pouvait entendre sur quelques extraits de Your Favorite Enemies), c’est la première étape de ce projet que j’ai lancé au Japon. C’est un projet orchestral hyperambiant en japonais. Je ne me suis pas donné de chance !» rigole-t-il en parlant de son album lancé en avril et qui a tout de même atteint la douzième position du palmarès Billboard des albums canadiens et la première pour les albums alternatifs.
A Measure of Shape and Sound promet d’être dans la même veine ambiante contemplative alors que le film paraîtra au printemps 2025 avec des lancements prévus dans quelques villes du Québec. «Quand j’ai eu besoin de recommencer à travailler à mes projets créatifs, j’ai fait venir mon partner Ben [Lemelin, bassiste de Your Favorite Enemies]», note-t-il.
«Kimiyo, que j’ai enregistré avec la chanteuse Momoka Tobari (qu’on pouvait entendre sur quelques extraits de Your Favorite Enemies), c’est la première étape de ce projet que j’ai lancé au Japon. C’est un projet orchestral hyperambiant en japonais. Je ne me suis pas donné de chance !» rigole-t-il en parlant de son album lancé en avril et qui a tout de même atteint la douzième position du palmarès Billboard des albums canadiens et la première pour les albums alternatifs.
A Measure of Shape and Sound promet d’être dans la même veine ambiante contemplative alors que le film paraîtra au printemps 2025 avec des lancements prévus dans quelques villes du Québec. «Quand j’ai eu besoin de recommencer à travailler à mes projets créatifs, j’ai fait venir mon partner Ben [Lemelin, bassiste de Your Favorite Enemies]», note-t-il.
La même «gang»
Car si Your Favorite Enemies a été laissé de côté depuis quelques années, Foster a tout de même la chance de continuer à travailler avec les mêmes musiciens qui sont aussi ses amis. Stéphane «Sef» Lemelin, Isabelle «Miss Isabel» Paradis, Jean-François «Jeff» Beaulieu et Charles «Moose» Allicie l’accompagnent donc encore dans ses nouvelles aventures musicales.
C’est avec eux qu’il commencera bientôt l’écriture de son prochain album. «Je tourne toujours avec la même gang même si c’est de la musique complètement différente. J’ai la chance de faire ce que j’aime et de pouvoir continuer pendant toutes ces années mon “dernier été” avec mes amis», illustre-t-il.
Et malgré la présence de toute «l’équipe», pas question de rejouer le matériel de Your Favorite Enemies lors de ses spectacles «en solo». «Je veux être honnête avec moi-même et avec le public. Les gens me demandent quand Your Favorite Enemies reviendra, mais je refuse de les tenir en otage. Peut-être un jour, mais pas tout de suite», indique le musicien.
C’est avec eux qu’il commencera bientôt l’écriture de son prochain album. «Je tourne toujours avec la même gang même si c’est de la musique complètement différente. J’ai la chance de faire ce que j’aime et de pouvoir continuer pendant toutes ces années mon “dernier été” avec mes amis», illustre-t-il.
Et malgré la présence de toute «l’équipe», pas question de rejouer le matériel de Your Favorite Enemies lors de ses spectacles «en solo». «Je veux être honnête avec moi-même et avec le public. Les gens me demandent quand Your Favorite Enemies reviendra, mais je refuse de les tenir en otage. Peut-être un jour, mais pas tout de suite», indique le musicien.
Une usine et un hôtel
Foster a aussi lancé deux autres grands projets au cours des dernières années, une usine de pressage de disques vinyle à Drummondville appelée Drummond Vinyle et un hôtel à Tanger, au Maroc, la Maison de Tanger.
«Drummond Vinyle, c’est ouvert depuis novembre et toute l’équipe a été formée à Third Man Records à Nashville», explique Foster, qui connaît le propriétaire de l’étiquette, le célèbre musicien Jack White, pour l’avoir croisé dans des festivals. L’usine de pressage travaille de près avec les artistes et les étiquettes de disques.
«On peut faire des lathe cut [des disques faits un à la fois, dans un disque vierge plutôt que d’être pressés dans le vinyle par une estampe métallique] et l’ajout de sérigraphie sur le produit. Jack White a capoté là-dessus, on avait des affinités en commun», note Foster.
L’hôtel, c’est un projet qui est tombé dans les bras de Foster en 2021, durant la pandémie. «C’est un hôtel boutique de onze chambres. J’allais souvent à Tanger pour écrire et j’ai eu une occasion incroyable avec la COVID», explique-t-il.
Foster souligne que son entourage n’était pas certain de son projet hôtelier alors que tout s’arrêtait sur la planète. Le temps a cependant bien fait les choses et, trois ans après que Foster et Jean-François Beaulieu aient acheté l’hôtel, celui-ci s’avère une belle réussite.
«Drummond Vinyle, c’est ouvert depuis novembre et toute l’équipe a été formée à Third Man Records à Nashville», explique Foster, qui connaît le propriétaire de l’étiquette, le célèbre musicien Jack White, pour l’avoir croisé dans des festivals. L’usine de pressage travaille de près avec les artistes et les étiquettes de disques.
«On peut faire des lathe cut [des disques faits un à la fois, dans un disque vierge plutôt que d’être pressés dans le vinyle par une estampe métallique] et l’ajout de sérigraphie sur le produit. Jack White a capoté là-dessus, on avait des affinités en commun», note Foster.
L’hôtel, c’est un projet qui est tombé dans les bras de Foster en 2021, durant la pandémie. «C’est un hôtel boutique de onze chambres. J’allais souvent à Tanger pour écrire et j’ai eu une occasion incroyable avec la COVID», explique-t-il.
Foster souligne que son entourage n’était pas certain de son projet hôtelier alors que tout s’arrêtait sur la planète. Le temps a cependant bien fait les choses et, trois ans après que Foster et Jean-François Beaulieu aient acheté l’hôtel, celui-ci s’avère une belle réussite.
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