Édition N°33
Mon blues en avion : Récits des lignes de la main et sort prédestiné

Un autre vol, une autre désynchronisation. Si la vie de la plupart des gens est faite de lignes droites, la mienne est une reconstitution de petites fractures rassemblées, reconstituées, une sorte de réalité en pointillisme, un assemblage improbable de petits traits faits de sensations communes et ordinaires si on les regarde individuellement mais merveilleusement uniques une fois regroupées en une seule entité. Voilà à quoi ressemble ma vie ; bizarre au mieux, mais magnifique néanmoins…
C’est drôle comme l’existence évolue au gré du mouvement des souvenirs du passé. Assis dans un avion revenant du Japon, regardant par la fenêtre, l’image d’une personne qui a été très spéciale pour moi m’est venue à l’esprit, une personne que je porte très chèrement avec moi. Je me souviens de lui avoir parlé un jour – c’était il y a très longtemps. Elle a lu mes lignes de la main. Elle adorait ce genre de choses, alors que j’ai toujours été un rêveur pragmatique. Elle m’a pris la main, m’a regardé avec ses yeux verts brillants reflétant la bienveillance de son cœur et la majesté de son âme :

« Alex, tes lignes sont un ensemble d’éléments entrelacés et fracturés, suivis de lignes profondément sculptées. Il y a différentes options… Plusieurs vies dans une vie. Ce sera dur pour toi, mais tu finiras par trouver ton chemin. Ne perds jamais la foi. Continue à briller quoi qu’il arrive. Tu es un soleil, et c’est un endroit terriblement solitaire, mais un jour, des merveilles époustouflantes naîtront de ta lumière. »

Je n’en ai pas fait grand chose, ne serait-ce que parce que j’étais complètement émerveillé par son caractère unique. Pour le reste, je ne crois pas à la prédétermination. Je suppose que cela explique pourquoi je suis plutôt optimiste pour une personne à tendance dépressive. Cela doit aussi expliquer pourquoi l’un de mes plus grands regrets dans la vie reste d’avoir rejeté la gentillesse et l’affection généreuse de cette personne à mon égard, pour la sauver de moi-même croyais-je à l’époque, alors que la réalité était que j’avais peur du rejet, d’être blessé, les stigmates d’avoir été abusé sexuellement dans mon enfance, je suppose.

Cela étant dit, je suis convaincu qu’un jour des moments aussi importants viendront pour moi. Il me suffit de suivre les points éblouissants qui ont été gravés dans les mystères résidant dans la vulnérabilité de mes mains, qui ressemblent étrangement chaque jour à celles de mon défunt père ; des mains bâtisseuses, des mains artistiques, des mains bienveillantes, des mains solidaires… Et peut-être qu’un jour, elles deviendront elles aussi des mains aimantes. Lignes ou pas, prédestinées ou non.
Je crois que c’est avant tout une question de disposition de cœur d’accueillir le bonheur qui nous attend, tout comme il s’agit d’une volonté provocante de faire confiance en votre capacité à nourrir l’amour, et d’un désir puissant de partager sa vibration avec les autres plutôt que d’attendre que les étoiles s’alignent pour embrasser les petits fragments de merveilles que nous croisons. La félicité est un feu ardent qui n’existe que grâce à notre résilience pour nourrir la fragilité et la vulnérabilité d’une étincelle initiale. Elle continuera de croître à mesure que nous cultivons fidèlement son besoin d’engagement constant jusqu’à ce que nous devenions la lumière éternelle née du feu brûlant qui vit en nous-mêmes.

Eh bien, je pense qu’il est vraiment temps pour moi de rentrer chez moi maintenant. Mes 2 bébés, MacKaye et Leonard, me manquent énormément, mais il sera temps pour moi de commencer une autre tentative de physiothérapie après tant de revers. Je serai seul après des mois passés sous les bons soins de mes amis et de mes proches… J’ai appris au fil de l’année que le silence, aussi profond et troublant puisse-t-il être, n’a rien à voir avec la solitude, et il y a un profond réconfort dans cette seule idée… Le cadre idéal pour m’attarder sur la dimension lyrique de mon prochain album avant de démarrer sa production dans un peu plus de 2 mois.

Le temps passe vite, déployons nos ailes… C’est l’amour qui a un impact !

Et je vous souhaite beaucoup de cet amour, mes précieux amis.
AHF

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