Une funéraille suivie d’une autre

Aujourd’hui était plutôt émotionnel pour moi, alors que j’assistais aux funérailles de la mère d’une de mes meilleures amies d’enfance, avec qui j’ai non seulement grandi mais qui était véritablement comme une seconde mère pour moi. Il y avait une vidéo faisant défiler une série de vieilles photos, présentée dans l’espace de rassemblement, tant de souvenirs dormants furent ravivés d’une photo à l’autre. C’est fascinant de voir que ce qui a été conçu comme étant un moment fixé dans le temps peut transcender la nature même du courant de notre vie afin de faire partie intrinsèque de qui nous sommes, un autre exemple que, tout comme toute forme d’art créée au-delà de l’égo et la validation de soi, le courant de notre existence est constitué de ces instants évolutifs… C’est ce que j’ai ressenti en voyant d’anciens amis, dont j’ai rencontré les conjoints et enfants, riant de tout le non-sens incroyable duquel nos journées étaient constituées il y a de cela pas si longtemps. Je n’ai jamais été trop préoccupé à savoir si les gens avaient véritablement accompli les visions qu’ils avaient de leurs futurs en tant qu’adolescents, puisque je suis beaucoup plus intéressé à savoir s’ils se permettent encore d’être ébahis par les merveilles ordinaires qui nous entourent. Pour moi, c’est là que le bonheur se trouve, pas dans les statuts sociaux ou les positions limitées. Tu ne rates jamais la cible lorsque le but se situe là où ton cœur se trouve. C’est peut-être une vision naïve, mais encore une fois, je préfère être naïf que cynique.