Survivre c’est tenir bon, vivre c’est lâcher prise
C’était un rendez-vous des plus significatifs et uniques, puisque les funérailles étaient tenues le jour du premier anniversaire de mon opération cardiaque. De voir de vieux copains était d’autant plus symbolique d’une certaine façon, tout particulièrement comme je ne suis pas très doué avec les relations. Alors que je tente d’être présent le plus possible, mon esprit est habituellement aux quatre vents, et c’est pire maintenant que j’ai un téléphone. Pouvez-vous croire que je n’avais pas de téléphone avant il y a environ 6 mois ? Il n’y a pas de quoi se demander pourquoi les gens riaient, disant « Alex n’est pas un poisson qu’on peut attraper » lorsque nous avons tous réalisé que la dernière occasion durant laquelle nous nous sommes vus, était à des funérailles précédentes, 9 ou 10 années plus tôt, et avant cela c’était celles de mon père. Ce serait une bonne chose de briser le cycle effrayant, j’imagine. C’était une réalité d’autant plus claire quand l’un d’entre eux a dit qu’un an plus tôt, ils auraient pu être rassemblés pour mes obsèques à moi… Effrayant en effet, quoique les miennes auraient été commanditées par la téquila Patron et Uber ; si vous vous rassemblez en mémoire d’un être cher, aussi bien en faire une célébration de vie ! Mais tout de même, c’était une sensation assez étrange de savoir que ça aurait pu être moi cette fois…